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1-Défendons notre sécurité Sociale!

Depuis le 4 octobre 1945, la Sécurité sociale protège chacun d’entre nous.

La Sécu a été créée pour garantir à tous et toutes l’accès aux soins, aux allocations familiales, à une retraite décente, à la protection en cas d’accident, chômage, maternité …

Pour souffler les 80 bougies de notre Sécurité sociale, nous pouvons rendre hommage à Ambroise Croizat, militant Cégétiste, ministre communiste du travail et de la Sécurité sociale de 1945 à 1947 à l’origine de la création de cette institution révolutionnaire pour les travailleuses et les travailleurs et l’ensemble des classes populaires.

 « Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », c’est dans la France en ruine d’après-guerre que ce système solidaire intergénérationnel, partie intégrante du programme politique du Conseil National de la Résistance dit « Des jours heureux », est mis en place en France.

Les travailleuses et travailleurs découvrent alors qu’ils elles peuvent vieillir, élever leurs enfants et même se soigner sans crainte de la peur du lendemain. Comme le disait Ambroise Croizat : « La retraite ne doit pas être l’antichambre de la mort ». Cette institution dont le budget en dépense représente 666 milliards d’euros intéresse le grand patronat et les milieux financiers qui n’ont jamais accepté que les travailleurs et travailleuses s’auto-organisent et que des milliards leur échappent. Pour défendre cette conquête sociale révolutionnaire, et regagner un système de haut niveau, à savoir le 100% Sécu, de la naissance à la fin de vie, la CGT propose à l’ensemble du monde du travail de participer à toutes les initiatives et les mobilisations de défense et de promotion de la Sécurité sociale.

Particulièrement, avec la création de la Loi de Financement de la Sécurité sociale, la sécu est attaquée.

Le PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale) a été mis en place en 1995 pour organiser chaque année des économies sur notre dos.

Résultat :

  • Plus de 1000 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales en 30 ans (cadeaux aux entreprises sans contrepartie, pas aux assurés !)
  • En parallèle, les dividendes des entreprises du CAC 40 ont été multipliés par 4 en 30 ans. De nos jours, près de 20 millions de personnes ont renoncé à se soigner faute de moyens.
  • Fermeture de plus de 100 000 lits d’hôpital.
  • Nos pensions et prestations stagnent ou reculent tandis que les inégalités explosent.

Nous refusons que la Sécu devienne un marché pour les assurances privées . Nous voulons des droits renforcés, pas des prestations au rabais.

C’est pourquoi ce 9 octobre la CGT organisait une manifestation nationale à Paris et des initiatives locales, pour exiger :

  • l’abrogation des PLFSS et la mise en place du 100% Sécu, projet porté par la CGT
  • des Soins 100% pris en charge par la Sécu.
  • la Retraite digne dès 60 ans.
  • le versement d’allocations familiales universelles dès le 1er enfant.
  • le droit à l’emploi pour tous .

Défendons une Sécu universelle, solidaire et une juste répartition des richesses créées par le travail.

2- Se soigner est un droit !

L’accès aux soins dans le Lot est devenu un véritable parcours du combattant. Beaucoup d’entre-nous n’avons plus de médecin traitant, de dentiste ou de spécialiste. Que dire de l’hôpital public, de ses services d’urgences et des professionnels.le.s soumi.se.s à cette rhétorique purement comptable qui a transformé l’offre publique de soins en offre marchande. Le bilan de ces politiques libérales sont aujourd’hui catastrophiques : l’hôpital public est en lambeaux, les déficits budgétaires ont explosé et les professionnel.le.s sont au « bout du rouleau ».

La psychiatrie dans le Lot, sous régime associatif est mise à mal par des dirigeants à l’image de ce gouvernement où seul importe la gestion comptable. Des jeunes au plus âgés, des familles souffrent de cette politique au rabais qui usent également les personnels de ces services.

Certain.e.s d’entre eux-elles (de plus en plus nombreux.ses) préfèrent démissionner plutôt que d’y « laisser leur peau » ! Mobilisons-nous pour inverser les choses.

Ça suffit les jours sombres et les « vaches maigres » tous les jours pour la majorité de la population et toujours plus de richesses pour le plus riches ! Avec les 5 derniers 1er ministres, qui se sont succéder en 2 ans, on prend toujours les mêmes et on recommence dans les mêmes logiques politiques et financières qui vident les caisses de l’état au profit des ultra riches, les 500 plus grosses fortunes, qui raflent 42% de part du Produit Intérieur Brut (6% en 1996), alors que les inégalités explosent partout.

Comment en-est-on arrivé là alors que le système de santé en France il y a quelques années était envié par de nombreux pays dans le monde ? Pour la CGT, la responsabilité de ce désastre revient aux gouvernements qui se sont succédés depuis plus de 40 ans et qui sous couvert de soit-disante bonne gestion des deniers publics ont organisé la désertification médicale dans de nombreux territoires au profit d’une privatisation du système de soins qui ne répond plus aux besoins de la majorité de la population.  Face à cette gabegie financière et à cette situation autant scandaleuse qu’inacceptable, la CGT du Lot appelle l’ensemble des travailleuses et des travailleurs et l’ensemble de la population à s’exprimer au travers d’une enquête sur les services publics(* voir lien en fin de page) et à se mobiliser pour demander des comptes aux dirigeant.e.s politiques responsables de cette situation de morbidité, à s’unir pour exiger un financement à la hauteur des besoins de santé de la population.

Le grand patronat, lui, à l’instar du MEDEF a bien compris qu’il se passait quelque chose en France depuis cette rentrée sociale inédite et qu’il allait devoir renoncer à une partie de son addiction aux subventions publiques et cadeaux fiscaux face à la colère et la révolte des travailleuses et des travailleurs. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il annonçait une grande mobilisation des patrons le 13 octobre prochain qui semble dèjà remise en cause.

La peur change de camp sous la pression populaire et c’est une très bonne chose. Raison de plus d’amplifier la mobilisation sociale, de l’ancrer par la grève dans toutes les entreprises, établissements et les services et de prévoir de nouvelles étapes puissantes de convergence pour la justice, le progrès social et la paix.

Ensemble, revendiquons:

  • Le financement des services publics et une Fonction publique assurant les droits et répondant aux besoins des populations sur l’ensemble du territoire y compris en Outre-Mer,
  • L’abrogation de la réforme des retraites à 64 ans et le retour de la retraite à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles)
  • L’augmentation de la valeur du point d’indice et des mesures salariales générales,
    La suppression de la baisse de 10% des rémunérations pendant les congés de maladie,
    La refonte des grilles indiciaires, l’augmentation générale des salaires et des pensions,
  • L’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes,
  • Le rétablissement du versement de la Gipa,
  • Que les droits des agent•es publics, au titre des politiques de protection et d’action sociales, soient assurés.
  • L’augmentation de la fiscalité des grandes entreprises et des contribuables les plus fortuné·es, au détriment des ménages les plus modestes, des collectivités locales et des services publics ;
  • L’arrêt des manquements de l’État eu égard à son rôle de garant de « l’équité territoriale » (pôle financier public) ;
  • L’extrême urgence d’obtenir des moyens et des résultats significatifs dans la lutte anti-fraude fiscale (chaque année, près de 100 milliards d’euros) ;
  • La nécessité de conditionner les aides publiques aux entreprises (près de 200 milliards).
  • L’abrogation de la réforme des retraites, avec le retour à un départ à la retraite dès 60 ans à taux plein, des départs anticipés à 55 ans ou un trimestre de départ anticipé par années d’exposition pour les salarié·es exposé·es à des facteurs de pénibilité,
  •  l’indexation des pensions sur l’évolution des salaires.
  • Une Sécurité sociale de haut niveau, de la naissance à la fin de vie
  • Le recrutement massif de professionnel.le.s dans les métiers du lien et du soin, une augmentation générale des salaires et une amélioration des conditions de travail.

enquete service public à renvoyer à l’UD CGT 46 ( ud46@cgt.fr) :

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