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Dans le transport sanitaire, les salariés «premiers de corvée» durant le confinement, n’ont bénéficié d’aucune faveur en reconnaissance de leur efforts. Pire, ils subissent souvent les pratiques patronales d’un autre âge, comme notamment les salariés de la société AMBU LOT à Cahors.

Le gérant de la société AMBU LOT est aussi Président du Conseil départemental de l’URSSAF, ce n’est pas une garantie du bon respect du code du travail.

L’employeur avait jusqu’au 31/12/2019 pour organiser les élections au CSE, désormais unique instance représentative du personnel, imposée par ordonnance du 22 décembre 2017, dite « Ordonnance Macron ».

En janvier 2020, à la demande de salariés, syndiqués CGT, un protocole a été établi pour la mise en place de ces élections obligatoires, mais la covid a interrompu ce processus. A l’issue du confinement, les salariés ont renouvelé leur demande, essuyant un refus de la part de l’employeur, qui de ce fait est hors la loi jusqu’à ce jour.

Pire, cet employeur peu scrupuleux a profité de la crise sanitaire pour mettre au chômage partiel, puis licencier pour motif économique l’employé le plus âgé (à 2 ans de la retraite), celui justement qui avait demandé la tenue des élections du CSE.

Malgré un accord cadre de 2016, qui donne des droits aux salariés du transport sanitaire, les employés d’AMBULOT dénoncent l’absence des repos compensateurs le montant des paniers repas est aléatoire, les temps de coupure qui ne sont pas respectés ainsi que les temps de pause… ce sont malheureusement des pratiques courantes dans tout le transport sanitaire. De fait, le personnel est corvéable à souhait, et déplore qu’il n’est pas rare à AMBULOT que la journée de travail soit annulée juste 1h avant la prise de poste, bienvenue la précarité ! Il arrive également que les employés soient utilisés à des tâches n’ayant aucun rapport avec leur contrat : ménage, entretien et peinture des locaux, voire même livraison de carrelage dans la famille de l’employeur. Enfin, le moindre choc, un rétroviseur cassé, chez AMBULOT, c’est à l’ambulancier de payer !

Le fait du prince est de rigueur à AMBULOT ainsi, en fin d’année, lors de la distribution des chèques cadeaux, le montant est établi selon le bon vouloir de l’employeur, pouvant varier du simple au quadruple, pratique discriminatoire illégale.

Alors que les fraudes au chômage partiel fleurissent malgré le faible nombre de contrôles, alors que la cour des comptes annonce être dans l’incapacité de chiffrer la fraude aux prestations sociales, les salariés des entreprises de transport sanitaire, sont confrontés quotidiennement sous l’injonction de leur employeur au non respect des règles du transport sanitaires qui entraîne une forme de pillage organisé de la sécurité sociale.

Comme nombre de professionnels du la santé et du médico-social, ils font partis des oubliés du Ségur de la Santé. Par contre, le gouvernement et le patronat, complices du « cass » de notre sécu, continue de s’acharner à réduire nos droits (retraite, chômage, santé …), sous prétexte d’un déficit qu’ils créent.

Par la mobilisation, faisons cesser ce hold-up en donnant de véritables moyens de contrôle. Envoyons un message à Castex et au Medef pour imposer le respect des règles dans le transport sanitaire et du droit du travail, la reconnaissance financière des salariés du secteur avec des augmentations de salaire et le départ à la retraite à taux plein dès 60 ans. La CGT revendique que le transport sanitaire ne soit plus sous tutelle du ministère du transport mais sous celui de la santé.

En cette journée d’action du 15 octobre, la CGT appelle les salariés du secteur à rejoindre la CGT et à s’organiser pour revendiquer et gagner de nouveaux droits.

2020-10-15 communique transport sanitaire

 

Jeudi 15 Octobre 2020 : la CGT de l’Institut Camille Miret appelle à un débrayage de 13h00 à 15h00.

Le Ségur de la santé… ou comment tenter de faire taire les acteurs de la santé, du médico-social et du social !!

Le manque d’effectif récurrent dans tous les services est inacceptable et ne peut plus durer face à un gouvernement qui contrinue à communiquer qu’il maîtrise la situation et pense régler tous les problèmes grâce au « Ségur » de la santé.

Revalorisés, mais divisés !

Les oubliés du Ségur :

Les salariés des MAS, des Foyers, des ESAT, des IME, tout le secteur du Social et Médico -Social, ne bénéficieront pas de l’augmentation de 183!

Depuis des années, les professionnels de ces secteurs doivent faire face à des prises en charge de plus en plus difficiles, troubles du comportement, population vieillissante et pathologies complexes.

Ils n’ont eu aucune reconnaissance, ni de la part de notre gouvernement, ni de la part des syndicats FO,CFDT, UNSA signataires du Ségur !!

Les salariés de l’Institut Camille Miret sont fatigués, usés par la charge de travail qui ne cesse d’augmenter et par les changements d’organisation, néfastes aux prises en charge.

Cette augmentation doit-elle nous faire avaler tout et n’importe quoi ?

Certains nous rappellent que nous n’avons pas eu une telle augmentation depuis des années !!!

Cela montre simplement qu’il aura fallut le drame du COVID pour que ce gouvernement trouve l’argent qui, depuis des années, était soi-disant manquant !!

Faut-il une autre vague pour avoir un vrai plan de santé ?

Tous ensemble: personnels de la santé, du médico-social et du social, mobilisons-nous partout en France. Exigeons une vraie reconnaissance et des moyens à la hauteur de nos missions.

Jeudi 15 Octobre 2020

Rassemblement dans la cour d’honneur pour un débrayage de 13h00 à 15h00.

 

TRACT 15 octobre 2020

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