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QUELS ENJEUX ?

Face à l’annonce de 320 suppressions d’emploi à Figeac Aéro se cache une véritable onde de choc économique et sociale.

Depuis maintenant plusieurs mois, une crise sanitaire et sociale impacte toute une économie locale.

De nombreux emplois d’intérimaires, CDD, professionnalisation et saisonniers n’ont pas été reconduits. Une partie de la jeunesse (apprentissage) a été sacrifiée.

La CGT estime à près de 600 le nombre d’emploi déjà sacrifié dans notre zone d’emploi.

L’annonce de Figeac Aéro ne va faire qu’aggraver et prolonger cette onde de choc !

320 emplois supprimés, c’est 320 savoir-faire en moins, c’est 320 familles impactées : conjoints et enfants participants à la vie économique et sociale de tout un bassin de vie !

(commerces, artisanats, restaurations, services publics et entreprises prestataires et sous-traitante…)

1200 emplois supplémentaires sont concernés !

La CGT, dans son rôle de défense des intérêts des travailleurs, met en débat des propositions, des projets, des alternatives, soucieuse de trouver des solutions afin de faire mieux vivre des salarié(e)s, des sous-traitants, des emplois induits et toute une économie locale.

Il n’y a pas de fatalité, des alternatives existent.

L’aéronautique et Figeac Aéro possèdent de nombreux atouts permettant le maintien dans l’emploi de tous les salarié(e)s.

La trésorerie de l’entreprise (187M€), celle d’Airbus (11 milliards) et son carnet de commande de 7584 avions à produire sont autant d’éléments qui placent notre filière dans une situation incomparable à celle de petite entreprise locale.

Dès le mois de juillet, la CGT a fait part de plusieurs propositions autour :

-de la création d’un pôle de recherche et développement axé sur l’avion du futur et l’innovation, la diversification (espace, défense, énergie du vent et de la mer, ferroviaire etc…) et des nouvelles méthodes de production innovantes et respectueuses de l’environnement,

-des fonds d’investissement gérés par le GIFAS,

-des dispositifs d’activité partielle,

-de la trésorerie du Groupe et le PGE (187 M€),

-de la formation professionnelle vers les métiers de demain,

-de la réduction du temps de travail (les contrats étant à 38h et 40h)

L’ENTREPRISE, un bien commun ?

L’exemple de Figeac Aéro, créée par Jean-Claude Maillard en 1989, avec 18 000€ en poche, est symbolique.

Il montre au travers du temps la capitalisation des bénéfices réalisés par les salarié(e)s, des aides publiques locales, régionales et de l’état, de l’Europe nécessaire à son développement mais aussi la captation des marges réalisées par le site de Figeac pour réinvestir ces gains dans des pays à bas coût de main d’œuvre où la fiscalité et les droits sociaux n’existent quasiment pas.

En 2019, les bénéfices du Groupe avant impôts et amortissements s’élevaient à 76M€, le bénéfice net à 14M€.

Aujourd’hui, l’entreprise se targue de pouvoir « assurer sa continuité opérationnelle et ses échéances de refinancement pour les 2 prochaines années » grâce à une trésorerie solide de 106,8M€ auxquels il faut rajouter l’obtention du Prêt Garantie par l’État de 80 M€.

Tous ces éléments sont publics sur l’espace investisseur du site internet de Figeac Aéro (communiqué de presse, publication financière …)

Nous sommes donc en droit de nous poser la question de l’entreprise comme un bien commun dans ce cas précis, lorsque l’entreprise privatise les bénéfices pendant des années et ensuite socialisent les pertes par des suppressions d’emploi dans l’entreprise et le bassin d’emploi !

QUEL MOTIF ÉCONOMIQUE ?

La Direction prétend qu’une menace pèse sur la pérennité de l’entreprise en invoquant des annulations de commande chez les constructeurs.

Avec l’appui de nos experts et de nos avocats, nous constatons qu’il n’y a aucun motif économique.

Figeac Aéro cherche à préserver sa trésorerie au détriment des emplois. Certes, il y a un trou d’air mais il y a un plan de charge lissé sur 8 à 10 ans avec un carnet de commande de 7584 avions pour Airbus et 4744  avions pour Boeing. Airbus prévoit malgré la crise de livrer 500 avions civils en 2020, au lieu de 880 en 2019. Les commandes sont différées et très peu sont annulées.

Il y a 106,8M€ de trésorerie, le PGE 80M€ et 15M€ de la BPI France, les dispositifs d’activité partielle et les propositions alternatives que nous proposons.

En fait, le seul motif économique de la Direction, c’est de préserver son « cash » !!

QUELLES PERSPECTIVE ?

Il s’agit d’une première étape de mobilisation afin de construire un rapport de force durable.

ENSEMBLE nous devons nous mobiliser !

TOUS en GRÈVE et au RASSEMBLEMENT

Jeudi 17 SEPTEMBRE

FIGEAC : 16h30 à L’AIGUILLE

(entrée de la zone)

Rassemblement dans le respect des gestes barrières – port du masque

tract CGT Figeac appel 17-09-2020

 

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