REPRÉSENTATIVITÉ


Regagnons

notre première place!

 

Pour gagner des droits nouveaux, changer la société, nous avons besoin de déplacer le rapport de force en faveur des salariés dans l’entreprise.

Les élections professionnelles sont un temps fort de la démocratie, une étape du combat de classe dans l’entreprise, et une action de renforcement pour la CGT. Elles se gagnent sur des objectifs revendicatifs et par la mise en œuvre des moyens d’actions pour les atteindre. Elles constituent une occasion particulière pour les salariés de s’exprimer et de porter un jugement sur le comportement de la CGT et de ses syndicats.

Ce sont les élections professionnelles qui servent à mesurer la représentativité des syndicats en même temps qu’elles désignent les membres des Instances Représentatives du Personnel.

Les élections sont une illustration de la manière dont la bataille pour la représentativité qui se mène dans l’entreprise se répercute sur l’ensemble de la CGT. Bien souvent, on peut avoir l’impression que les élections ne concernent que les militants et les salariés de l’entreprise où se déroule le scrutin. Or, les résultats de toutes les élections, sans exception, sont agrégés pour calculer l’audience de la CGT dans son ensemble. Pour preuve, en 2018 : la CGT a perdu sa première place d’organisation syndicale dans le privé avec 28,57 %, passant derrière la CFDT qui obtient 30,32 % de poids relatifs. Ces chiffres évolueront en 2021 avec la compilation des résultats CSE dans le privé et ceux des élections dans la fonction publique (en 2018) et les élections TPE en 2021.

 

Même là, où la CGT fait de bons scores, nous sommes souvent en défaut par manque d’anticipation des règles de répartition équilibrée femme/homme et dans  les  2e  et 3e collèges ICT (Ingénieurs, Cadres et Techniciens).

Comment mieux anticiper la représentation homme/femme ?

 

Comment rejoindre les catégories ICT qui se développent de plus de plus dans nos entreprises, établissements ?

Qui d’autres que nos syndiqués peuvent aller à la rencontre, au débat avec leurs collègues, leurs voisins, les salariés de l’entreprise d’à côté?

Combien, de salariés du Lot n’ont jamais eu la « chance » de discuter avec un militant CGT? Pour ce faire, une seule solution, déployer nos syndiqués, nos militants, créer les initiatives pour aller au­devant des travailleurs.

Se renforcer là où nous sommes, assurer la continuité syndicale, s’implanter là où nous ne sommes pas, voilà les solutions.

 

Par ailleurs, dans notre département où le secteur agricole est très présent, la CGT y est en difficulté en termes de représentativité. Les élections TPE (Très Petites Entreprises < 11 salariés) comme celles de mars 2021, doivent être un moment fort dans nos ULs en s’engageant dans un plan de campagne de représentativité.

Chaque voix compte et permet à la CGT de faire valoir ses propositions revendicatives, de signer ou de s’opposer aux projets d’accord à n’importe quel niveau. C’est sur la base de cette représentativité qu’est assurée la présence de la CGT partout où nous devons fournir des mandatés (Conseil Économique Social et Environnemental, Caisses de Sécurité Sociale, TASS, Offices HLM, prud’hommes, etc.). C’est dire l’importance de toutes les élections professionnelles, en témoigne aujourd’hui notre recul dans la représentativité et les conséquences notamment sur le nombre des conseillers prud’homme CGT du Lot (de 14 en 2008 à 8 en 2017).

La bataille des élections professionnelles dans les entreprises est un enjeu majeur. Elle l’est d’autant plus que le Président, Emmanuel MACRON a chamboulé le code du travail et la vie dans l’entreprise en mettant en place les CSE.

Même si la CGT a perdu sa première place dans le privé, elle reste malgré tout la première organisation représentative au niveau national. En effet, première organisation dans les TPE et première organisation auprès des 5 millions d’agents de la fonction publique, la CGT demeure première organisation sur l’ensemble du salariat du secteur privé et de la fonction publique avec une audience de 24,27 %. Les élections qui ont eu lieu en 2018 dans la fonction publique sont donc importantes pour le cycle en cours et le calcul de la représentativité.

 

Il n’y a pas de petite ou de grande élection. Chaque élection dans chaque entreprise représente un enjeu  majeur  pour  toute  la CGT. Elles indiquent notre présence sur le terrain et la confiance que témoignent les salariés dans l’action de la CGT. Notre implantation dans le monde salarié qu’il soit dans le privé ou le public est primordiale. Plus nous serons présents dans les entreprises, plus notre audience aux élections professionnelles sera importante.

Etre présent, se déployer dans les entreprises c’est aussi avoir des moyens humains et syndicaux supplémentaires pour l’organisation à tous les niveaux qu’ils soient.

Les élections sont un moyen d’entrer dans l’entreprise et d’aller vers la syndicalisation et le renforcement de nos structures comme les Unions Locales. C’est donner du poids à la CGT dans les conseils des Prud’hommes pour assumer la défense des salariés.

Mais en plus, elles conditionnent le nombre et la répartition de nos élus et mandatés et les moyens syndicaux qui favorisent notre action dans l’entreprise et hors de l’entreprise que se soit au niveau professionnel ou interprofessionnel dans nos structures : USD, CSD, UL, UD, CR et CFD.

 

La CGT avec ses syndicats, ses ULs, l’UD se saisit des élections professionnelles comme autant d’occasions pour entrer en contact avec les salariés des entreprises pour les aider à s’organiser au sein de notre syndicat, à déposer des listes et créer des bases dans tous les déserts syndicaux.

 

L’UD, les ULs et même les premiers responsables de syndicats en fonction de leur champ professionnel doivent participer aux négociations des protocoles électoraux des entreprises du département selon un plan de ciblage qui pourra être établi au niveau de l’UD. C’est, pour la CGT, un moyen de construire de nouvelles bases syndicales avec la possibilité de présenter des listes au premier tour des élections professionnelles dans les différents collèges et d’augmenter notre représentativité.

Des élections gagnées, ce sont des liens créés par le syndicat, des débats engagés, des salariés convaincus et décidés à défendre leurs droits, ainsi que le renforcement de la CGT, notamment au travers d’un plan de syndicalisation.

Gagner les élections professionnelles c’est bien, mais être reconnu au niveau représentativité « c’est mieux » !!! Malgré le travail effectué par toutes les organisations lors du dernier cycle, il reste 1,8 % de PV en anomalie et donc non pris en compte pour le calcul de la représentativité.

Il nous faut donc :

  • revenir sur le terrain et conquérir ou reconquérir des bases CGT ;
  • préparer nos listes avec soin ;
  • veiller à la validité des PV électoraux.

 

 

Alors agissons vite pour une reconquête sociale, il y a urgence!