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LaDepeche

Au micro, Gilbert Garrel, secrétaire général de la fédération cheminots CGT.

Samedi, à l’appel du syndicat CGT des cheminots, près de 150 personnes ont manifesté devant la gare de Cahors pour revendiquer le maintien de la ligne Polt (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse).

Prises de paroles après prises de paroles, le rassemblement a duré près de deux heures, samedi devant la gare de Cahors. 150 personnes réunies autour d’un mot d’ordre : le maintien de la ligne Polt.

«Suite à la grève de juin sur la réforme ferroviaire, la CGT cheminots a décidé d’initier partout sur le territoire des échanges, rappelle Gilbert Garrel, secrétaire général de la fédération CGT cheminots. On a fait

faire une expertise de la réforme qui nous annonce 10 000 emplois de moins d’ici 2020, et 7 700 km de lignes fermées. Ici à Cahors, trois emplois ont été supprimés au guichet et la gare est fermée, le week-end et les jours fériés.»
Le syndicat affirme avoir fait des propositions pour le traitement de la dette de la SNCF. «Des économies sont possibles en mutualisant les moyens pour l’ensemble des services, les TER, le fret, les Intercités, le TGV» énumère Gilbert Garrel.

«Sans aucune concertation sur les besoins des usagers, l’ensemble des réorganisations envisagées va affaiblir voire condamner définitivement certaines relations ferroviaires. La partie Brive-Montauban de l’axe historique Polt figure parmi ces lignes menacées, déplore Serge Laybros, Tous ensemble pour les gares. La SNCF montre sa volonté d’abandonner purement l’activité grandes lignes sur ce tronçon, en laissant à la région la responsabilité et le financement des relations TER. Ce scénario catastrophique signera l’arrêt de mort de la gare de Cahors et de bien d’autres gares et activités sur le secteur. Les Lotois sont considérés comme des usagers de seconde zone.»

Patrice Matence, secrétaire général de la CGT 46, élargit le débat : «Quelle attractivité aurons-nous s’il n’y a pas de maillage territorial qui réponde aux besoins des populations et nouveaux arrivants ? Nous voulons vivre et travailler dans le Lot. Nous revendiquons un développement équilibré, écologique liant industrie, services, service public.»


Poste et écoles en soutien

Des postiers de Gourdon (voir page précédente) et le collectif de défense des écoles rurales sont venus soutenir le mouvement. Ils ont rappelé leur combat pour le maintien des services publics dans les zones rurales. Des élus, des usagers SNCF, des associations, des citoyens se trouvaient également dans les rangs.