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ArcelorMittal 59 postes en danger

 

«Ce qui se passe chez ArcelorMittal à Biars-sur-Cère est inadmissible». Ce discours a été tenu devant la presse réunie sur le site, sur la zone industrielle de Biars vendredi par Fathia Ben Addou, responsable syndicale, déléguée du personnel. Cette réunion fait suite à l’annonce du groupe ArcelorMittal de se séparer de sa filiale SoluStil, entreprise de menuiseries métalliques basée à Biars-sur-Cère. Cette filiale emploie 59 salariés dont 41 CDI. Selon la direction du groupe, la filiale serait en perte de vitesse avec un chiffre d’affaires en baisse de 33 % depuis 2011 et un «tassement» du marché, ce que conteste les syndicats.
Vendredi matin, sur le site, Fathia Ben Addou était entourée de Philippe Verbeke de Dunkerque, coordinateur CGT du groupe, Arnaud Lucas, Patrick Bronner délégués du personnel CGT Lot et Alain Hebert animateur des collectifs syndicat CGT de la Mécanic Vallée.
Pour eux, il n’y a pas d’autres issues que la lutte : «La fermeture programmée d’ArcelorMital illustre ce qui se passe en France. Sous le prétexte fallacieux d’une réorganisation, ce sera la 5e société du groupe qui va fermer. Ce sont 59 salariés qui seront mis au chômage. Pour le groupe les effectifs sont descendus de 2800 emplois à 721».

Une rencontre pour alerter les élus locaux, des actions en prévision

Pour les syndicalistes, c’est d’autant plus incompréhensible que les carnets de commandes sont remplis jusqu’en 2025, notamment dans le secteur ferroviaire et de l’aéronautique, la spécificité du site de Biars. Le regroupement des régions leur donnera la compétence transport, et va générer, entre le train et tram, 800 rames, nécessaires à l’exploitation.

«Le patronat et le gouvernement, par ces pratiques, aggravent le chômage. Pour nous, il n’y a pas d’autre issue que la résistance à cette politique. Nous allons nous mobiliser, informer largement l’opinion publique, inscrire notre action dans un mouvement qui mettra fin à toutes ces contre-réformes et à tous ces gâchis», indiquaient les syndicalistes.

Une rencontre avec les élus locaux s’est déroulée à la salle polyvalente de Biars dans l’après-midi. Les maires de Biars et de Bretenoux étaient présents tout comme Marie Molina, la supléante du député Jean Launay retenu à Paris et le sénateur Jean-Claude Requier. Ce dernier a pris connaissance de la situation et s’est engagé à intervenir auprès du ministre de l’économie Emmanuel Macron. «On va sans doute intervenir sous forme d’une lettre envoyée au ministre» précise le parlementaire qui a senti «l’inquiétude» du personnel biarnais. Pour éviter la fermeture de l’entreprise et l’ouverture d’un plan social, les salariés de Solustil ont demandé aux élus que l’accord Florange de 2012 soit adaptée au site de Biars.

La Dépêche du Midi

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