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Dans le Lot, c’est plus de 1500 salariés du public et du privé,  lycéens ou étudiants, retraités, privés d’emploi qui ont manifesté ce 9 octobre 2018 . Nous étions près de 750 à  Cahors, 650 à Figeac et 120 à Martel, mais la mobilisation ne se mesure pas qu’au nombre de manifestants. Malgré que beaucoup de salariés mécontents, de grévistes assignés, n’ont pu participé aux manifestations, c’est notre présence, les arguments et les propositions que nous portons au travers de toutes les mobilisations depuis des mois qui participent à l’érosion du pouvoir Jupitérien dans l’opinion publique et le met en difficulté sur sa politique antisociale, entièrement dévolu au patronat et la finance.

Au delà des manifestations, ce 9 Octobre restera marqué par des salariés en grève dans leurs établissements et entreprises sur leurs revendications propres.

L’Union locale CGT de Biars appelait à rejoindre les agents des Finances Publiques  en grève  à la perception de Martel menacée de fermeture au 1er janvier 2019 comme celle de Latronquière. Grévistes, usagers et élus (maires et conseillers) ont participé à une action symbolique avec l’enterrement de la perception de Martel dans un cimetière où reposent déjà au grand dam de nos populations rurales, les 13 perceptions du Lot fermées ces 10 dernières années !

A Cahors, les salariés de la MAEC et du groupe Cahors (Métallurgie), en grève en intersyndicale (CGT-FO) contre un plan de compétitivité qui remet en cause les 35h et les primes, étaient en tête de cortège. Des  jeunes, lycéens et étudiants sont venus dire “non” à la sélection à l’université,” non”à Parcoursup, “oui” au maintien du Baccalauréat et à l’accès à toutes et tous  à l’université. Les cheminots, les gaziers et électriciens, les territoriaux et agents du conseil départemental, les agents hospitaliers, des Ehpad, … où l’appel à la grève était lancé, manifestaient contre les attaques du statut (reforme SNCF), les suppressions de 120000 postes de la Fonction publique. Les aides à domicile réclamaient la reconnaissance de leur travail, et manifestaient contre le licenciement abusif d’une camarade. De même, des privés d’emploi manifestaient contre la double peine que veut imposer Macron par la réduction des droits au chômage (-4 Milliards d’€) et la menace de dégressivité d’allocation et/ou de sanctions accrues poussant à accepter des emplois dégradés. Les retraités étaient nombreux à manifester leur opposition à l’augmentation de la CSG, au gel des pensions, et rappelaient que seul notre système de retraite par répartition est garant pour vivre dignement à la retraite ! Les retraités et leurs 9 organisations appellent à une nouvelle journée d’action intergénérationnelle, le 18 octobre à 10h30 à Cahors place Mitterrand.  

Sur le Figeacois, à Leyme, plus de 300 salariés de l’Institut Camille Miret (Psychiatrie) étaient en grève et ont tenu une AG dans leur etablissement pour l’amélioration des conditions de travail et contre la fermeture de service. Le collectif de défense de l’hôpital de Gramat, les salariés en grèves de l’ ALGEEI 46, ceux de Raynal et Roquelaures,  ou encore ceux de Ratier-Figeac pour demander une convention collective nationale de la Metallurgie basée sur le mieux disant social ont grossi les rangs du cortège.

Dans les prises de parole a été réaffirmé notre attachement à notre système de protection sociale et son pilier fondamental : la sécurité sociale.  Le tour de passe passe du transfert des cotisations vers l’impôt via la CSG est une grave mise en danger de la Secu et doit cesser. La Sécurité sociale doit rester financée par le salaire socialisé, et doit être renforcée par notamment  la contribution des revenus financiers des entreprises. La sécurité sociale, c’est la redistribution, le partage, la solidarité intergénérationnelle,  «Chacun paye selon ses moyens et reçoit selon ses besoins” !

Egalement, a été réaffirmé que  la répression syndicale n’a pas de place en démocratie !

Partout en France, ce 9 octobre, près de 300 000 manifestants ont battu le pavé. Au-delà de ce chiffre, de nombreuses actions ont été recensées sur le territoire sous formes diverses : grèves et débrayages, pique-niques revendicatifs, distributions de tracts, tenues d’assemblée générale, blocage de zones d’activité, etc.

Salariés du privé, du public, électriciens et gaziers, usagers des services publics, retraités, jeunes lycéens et étudiants : rassemblés autour du refus de la société que Macron et son gouvernement nous proposent.Et, aussi, mobilisés sur leurs propres revendications autour de l’emploi, des salaires, des garanties collectives, du service public, de la suppression de la CSG, de l’accès à l’université.
Partout, dans la détermination, les jalons ont été posés pour poursuivre et amplifier partout les mobilisations, à partir des entreprises, professions et des cahiers revendicatifs locaux.

La CGT va continué à travailler à l’unité la plus large, au plus près du terrain, pour que, partout, s’ouvrent de sérieuses négociations et soient entendues nos propositions.
Le Président Macron et le Medef doivent entendre l’exigence sociale et prendre la mesure des oppositions grandissantes à leur politique qui flatte les plus riches et punit le plus grand nombre quand les moyens existent pour faire autrement.
Nous ne lâcherons rien !

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