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Macron et son « Grand débat » verrouillé à l’image de Souillac pris pour forteresse par les forces de l’ordre.

Ce vendredi 18 janvier la venue du Président à Souillac a transformé cette commune en véritable place forte occupée par un dispositif de force de l’ordre démesurée, dépossédant ses habitants, les lotois et les organisations syndicales et toutes personnes de passage du droit de circuler librement. Un périmètre de 5 à 10 km autour de la ville empêchait toute libre circulation en véhicule et même à pied.

Ce dispositif reflète l’attitude d’un président isolé qui voulant faire preuve d’ouverture et d’écoute, s’enferme dans une forteresse à huit clos pour faire un coup de « com » avec des maires souvent dénigrés depuis sa prise de mandat. Le « grand débat national » proposé par Macron, c’est lui seul qui en fixe le cadre et les limites, ne retenant pas la préoccupation première des salariés, privés d’emploi, retraités, celle d’avoir un revenu pour vivre dignement ?. Bref, c’est : « circulez y’a rien à voir », Un « grand débat » verrouillé, comme les portes de la ville de Souillac, par un message clair emmenant du courrier du président aux français: je vous ai écoutés mais ne comptez pas sur moi pour vous entendre. Pas de rétablissement de l’ISF, rien sur le pouvoir d’achat, les salaires, les pensions et minimas sociaux. Bref, rien sur les légitimes revendications qui font s’exprimer la colère depuis des mois, qu’elles soient portées par la CGT ou par le mouvement des gilets jaunes. Macron persiste et signe : j’ai un programme et je l’appliquerai, je garde le cap de l’austérité sans m’attaquer à l’argent et ceux qui le possèdent, à la finance et au Medef et le reste n’est pas discutable.

L’exigence de justice sociale et fiscale exprimée fortement dans le pays est donc exclue de cette piteuse tentative d’enfumage.

C’est pourquoi, la CGT continuera de faire connaître ses exigences sur la nécessaire revalorisation du Smic, des salaires, pensions et minimas sociaux, sur le rétablissement de l’ISF, une fiscalité plus juste incluant la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, le respect des libertés publiques tel que le droit de manifester remis en cause par le gouvernement, entre autres.

La CGT appelle massivement les salariés à repousser le cadrage de l’opération « enfumage » de Macron, à investir massivement les lieux d’expressions en territoire, dans les syndicats CGT les plus proches, les unions locales, pour porter leurs doléances et revendications. Elle appelle, aussi, à poursuivre le développement des luttes à l’entreprise en exigeant partout l’ouverture des NAO sur les salaires dans le privé et sur le déblocage des salaires et la revalorisation du point d’indice dans le public. Au-delà des mobilisations des citoyen-ne-s depuis de nombreuses semaines, il est indispensable de construire un rapport de force, notamment par la grève, pour imposer au patronat la redistribution des richesses. C’est pourquoi la CGT appelle à tenir des assemblées générales, sur tous les lieux de travail et dans tous les secteurs professionnels, pour réussir la grève et les manifestations le mardi 5 février 2019 et débattre des suites à construire dans la durée.

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